Une pionnière du pris Nobel au Panthéon.
Sous l'illustre dôme du Panthéon, à Paris, aux côtés de l'écrivain Victor Hugo, de l'homme politique Jean Jaurès ou du résistant Jean Moulin, reposent désormais les cendres de Marie Curie et de son époux, Pierre. Femme de science et de courage, humaniste et tenace, cette chercheuse d'origine polonaise a ouvert, par sa découverte du radium, la voie de la physique nucléaire et de la thérapie du cancer. Des travaux qui lui coûtèrent la vie.
Aux grands hommes la patrie reconnaissante. »Avant le 21 avril 1995, la fameuse inscription portée au fronton du Panthéon était vraiment à prendre au pied de la lettre. La crypte, où reposent quelques-uns des personnages marquants de la nation, n'accueillait en effet aucune femme, du moins pour ses mérites*. Un tort, que le président François Mitterrand a voulu réparer en y transférant les cendres de la physicienne et chimiste Marie Curie et celles de son époux. Mais outre conférer au vocable « hommes » la valeur d'« êtres », ce geste a permis à la patrie d'honorer, pour sa contribution au prestige de la recherche scientifique française, une étrangère.

* En effet, le Panthéon abritait déjà les cendres d'une femme, mais c'était en tant qu'épouse du chimiste et homme politique Marcellin Berthelot.