Histoire : Charles Augustin de Coulomb
 
 

Angoulême (14 juin 1736) - Paris (1806).

Charles Augustin effectue ses études à Paris, au collège Mazarin puis au collège de France. Mais des difficultés financières obligent sa famille à retourner dans le Languedoc, à Montpellier, où il devient membre adjoint de la Société des sciences en 1757. Admis trois ans plus tard à l'école du Génie de Mézières, il est bientôt promu "lieutenant en premier" dans le corps de génie. Au cours de la vingtaine d'années suivante, Coulomb va ainsi mener une carrière d'ingénieur militaire, occupant sa fonction aux Antilles, où il participe à la construction du Fort Bourbon (Martinique), puis en France — à Bouchain, Cherbourg, Besançon, Rochefort et Lille. Son séjour dans les tropiques lui vaut de contracter plusieurs maladies qui le laisseront affaibli et de santé précaire jusqu'à la fin de sa vie.

Mais Coulomb ne reste pas inactif pour autant. Il est admis en 1773, grâce à un important mémoire de mécanique appliquée, il fut admis à l’Académie des sciences comme correspondant de Charles Bossut. Son mémoire avait pour titre : Sur une application des règles de maximis et de minimis à quelques problèmes de statique relatifs à l’architecture., qui traite de la résistance des matériaux et où il est l'un des premiers à utiliser le calcul des variations.

A Cherbourg, il travaille sur les compas magnétiques et rédige "Recherches sur une meilleure manière de fabriquer les aiguilles aimantées", un ouvrage qui lui vaut le premier prix de l'Académie des Sciences en 1777.

Après, Charles de Coulomb entreprit des recherches sur la torsion.

En 1781, c'est une théorie sur les frottements, élaborée à Rochefort, qui lui rapporte à nouveau un premier prix de l'Académie. A cette époque, il est en poste à Paris et tout son temps est dédié à ses activités scientifiques. Son titre d'officier militaire du génie n'est désormais plus que purement honorifique et le restera jusqu'à sa démission en 1791.

Charles Augustin présenta ses résultats sur la torsion en 1784. Il décrivit la balance à torsion, instrument qui permet de mesurer avec précision les forces exercées par les charges électriques, magnétiques ou gravitationnelles. Son pendule à torsion possède un bras pivotant sous l’effet de la force étudiée, jusqu’à ce qu’un équilibre s’instaure entre cette force et la force de torsion étudiée. Avec l’aide de la valeur de l’angle entre les deux positions du bras, on peut en conclure l’intensité de la force à mesurer.Coulomb y aborde tous les points importants de sa future carrière scientifique, notamment les conditions d'un mouvement oscillatoire de torsion harmonique.

Coulomb est surtout connu pour ses travaux sur l’électricité et le magnétisme. Il fut le fondateur de l’ électrostatique (avec le chimiste et physicien britannique Henry Cavendish). Il étendit la conception newtonienne des forces centrales attractives et répulsives aux domaines de l’électricité et du magnétismes. Entre 1785 et 1791, dans sa célèbre série de sept mémoires, Coulomb va déterminer, grâce à une balance de torsion de sa conception, les lois quantitatives d'attraction électrostatiques et magnétiques qui portent son nom. A la même époque, il introduit la notion, toujours actuelle, de moment magnétique.

Après la Révolution, Coulomb quitta sa retraite pour aider le nouveau gouvernement à concevoir un système métrique pour les poids et mesures. Membre de la Commission jusqu'en 1793, le savant français intègre l'Institut de France en 1795.

Enfin, à partir de 1802 et jusqu'à la fin de sa vie, il occupe le poste d'Inspecteur général de l'Instruction publique.